LA PERMANENCE D'ISRAËL A TRAVERS LES SIÈCLES

LA PROPHÉTIE ET L'HISTOIRE

Nous nous proposons dans cet exposé de montrer comment la Révélation biblique a été en avance sur l'Histoire de plusieurs millénaires, de montrer comment elle a fait connaître aux hommes - quand ils ont été capables de la lire - la marche des évènements qui ont marqué notre ère depuis 19 siècles.

La plupart de ces évènements qu'annoncèrent jadis les prophètes sont aujourd'hui accomplis; ces évènements du passé appartiennent à l'Histoire. L'un, est en train de s'accomplir : c'est le conflit du Moyen-Orient. Ses différentes péripéties se déroulent sous nos yeux. Il appartient à l'actualité. Deux autres, les 2 derniers sont encore du domaine de l'avenir; ces évènements ultimes consommeront notre époque. Ils mettront le point final à l'histoire de l'Homme sur la Terre. L'histoire que nous content les prophètes dans la Bible est donc en train de s'achever. La version que nous allons vous en donner est le résumé d'une lecture intégrale des révélations bibliques. Elle a été jusqu'à ce jour vérifiée par les faits connus. C'est la garantie de son exactitude.

PREMIÈRE ÉPOQUE

Des origines de l'Homme à l'ère chrétienne.

Lorsque l'Homme apparut sur la Terre, la planète avait depuis longtemps perdu jeunesse et nouveauté. De nombreuses espèces se mouvaient sur terre, dans les eaux et dans les airs. Certaines s'étaient éteintes ou avaient péri dans les cataclysmes qui bouleversaient le globe, d'autres leur avaient succédé. Des hominiens avaient vu le jour. Ils n'étaient pas les ancêtres de l'Homme comme certains le disent inconsidérément, mais simplement les esquisses, les études préalables qui préparaient sa venue. Certains de ces précurseurs surent domestiquer le feu, tailler la pierre, inventer et fabriquer des outils rudimentaires. Lorsqu'ils eurent joué leur rôle ils disparurent à leur tour dans la nuit des âges sans nombre. Enfin, lorsque les éléments se furent assagis, lorsque les soubresauts de la planète se furent calmés, Dieu fit l'Homme, créature d'une complexité étonnante, point d'aboutissement d'innombrables expériences et couronnement de son œuvre terrestre. «Dieu fît l'Homme à Son image, à Sa ressemblance. Il le créa, et le fit mâle et femelle.» Genèse I : 27. Nous savons, par l'épître aux Ephésiens que ce tard venu était réservé à une haute destinée. Aussi son apparition ne souleva-t-elle pas l'enthousiasme unanime des sphères célestes. Elle provoqua suspicion, inquiétude et envie et entraîna une rébellion contre l'autorité de Dieu. C'est sous le symbole du serpent que le premier livre de la Bible évoque le chef de la révolte, l'être retord et puissant que nous appelons Satan puisqu'il faut bien lui donner un nom. On le voit séduisant l'Homme afin de le perdre et de ruiner les projets que Dieu avait formé à son sujet. Lire Genèse chapitre 3. Apparemment ses intrigues furent couronnées de succès. L'Homme, ce premier exemplaire de l'Humanité future se laissa circonvenir, se sépara de son Créateur et perdit sa primauté. Livré à ses propres ressources, il se trouva entraîné dans le processus involutif qui gouverne la vie terrestre. Aussi connut-il l'usure, la souffrance, la mort et la corruption. Créé pour être un dieu, son sort devint celui de la bête et l’Ecclésiaste put dire avec raison de sort des fils des hommes est le même que celui des animaux, comme meurent les uns, ainsi meurent les autres, un même souffle les anime, et la supériorité de l'homme sur la bête est nulle. Tout est vanité, tout est sorti de la poussière et tout retourne à la poussière.» Ecclésiaste chapitre 3, versets 19 et 20.

En perdant l'Homme, prototype de l'humanité future, Satan prétendait démontrer aux yeux des habitants du cosmos, que l'œuvre terrestre de Dieu était un échec. L'Homme n'avait-il pas prouvé son incapacité à demeurer intègre et démontré ainsi son indignité ? La manœuvre avait été habile et apparemment plaçait Dieu dans l'impossibilité de riposter car comment pouvait-il anéantir le diffamateur sans donner force et consistance à la diffamation ? Cependant contre toute attente, Dieu avait par avance déjoué les manœuvres subversives de l'adversaire. Aussi prononçât-il cette sentence qui était aussi une condamnation à mort : «Je mettrai inimitié entre toi et la Femme, entre ta postérité et sa postérité. Celle-ci t'écrasera la tête, et toi tu la blesseras au talon» Genèse chapitre 3, verset 15. Par cet oracle, passablement énigmatique, Dieu manifestait sa justice. Puisque l'humanité était perdue par la faute d'un homme, c'est à la postérité de la femme, c'est-à-dire à un autre homme, qu'il appartiendrait de la réhabiliter.

Un tel arrêt était parfaitement équitable, mais il ne fut pas compris. Car comment imaginer que l'Homme déchu, dépossédé de se s privilège s, séparé de Dieu, pourrait un jour triompher d'un être assez puissant pour oser se mesurer à Dieu ? La cause pouvait paraître perdue d'avance, aussi cette extraordinaire décision demeura-t-elle pendant de nombreux siècles, l'impénétrable mystère de Dieu. (Romains chapitre 16, versets 25 et 26).

La postérité de la femme

Souvent dans la Bible, les images, les allégories, les symboles tiennent lieu de concept. C'est ainsi que la Femme de la Genèse désigne par avance le peuple de la Bible car c'est ce peuple qui engendrera la postérité promise. Ainsi dès les premières pages de l'Écriture apparaît l'extraordinaire importance du rôle réservé au peuple juif. De ce peuple sortira un second Adam, le Christ, Premier né de la postérité promise. D naîtra d'une vierge juive de la tribu de Juda, descendante du roi David ; mis à mort dans la chair, il ressuscitera par la puissance de Dieu. C'est lui qui écrasera la tête de Satan. La femme symbolique de la Genèse aura d'autres descendants, ce seront les apôtres et les premiers disciples, tous juifs. Elle aura aussi une nombreuse postérité spirituelle, ce sont dit l'apôtre Jean, «ceux qui obéissent aux ordres de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus» (Apocalypse chapi­tre 12, verset 17).

Retenez bien cette définition car elle est importante pour comprendre la suite de cet exposé. Cette postérité s'étendit au cours des siècles à des hommes et des femmes de toutes nations, races et langues. (Apo. 7: 9). Au chapitre 12 de l'Apocalypse, l'apôtre Jean montre la femme allégorique de la Genèse dans les douleurs de l'enfantement. Elle met au monde un enfant mâle, le premier-né de la postérité. Cette femme représente bien le peuple juif ; elle est reconnaissable à son blason qui porte les armes héraldiques d'Israël : le soleil, la lune et 12 étoiles (Génèse 37 : 9-10). Conformément aux prophéties, le jour vint où un homme se leva en Israël proclamant que le Royaume de Dieu était proche. Cet homme enseigne avec autorité une morale élevée et accomplit des miracles. Il s'attribue le titre de Fils de l'Homme, se présentant ainsi comme la postérité de la Femme. C'est lui qui doit écraser la tête de Satan. Il se proclame d'origine divine et ose s'identifier à YHWH le Dieu qui est vie et source de vie. Poussé par l'Esprit, l'apôtre Paul dira plus tard : «Lui qui était de condition divine ne s'est pas prévalu de son rang qui l'égalait à Dieu, mais il s'en est dépouillé Lui-même en prenant la condition d'esclave, en prenant la nature de l'Homme». (Philippiens 2 : 6-7).

Fils de Dieu venu dans la chair, Jésus n'était rien de plus à ce moment-là qu'un homme. Car l'humanité déchue par la faute du premier Adam ne pouvait être rachetée que par l'intégrité d'un second Adam. Seul un homme pouvait réhabiliter l'humanité à la face des habitants de l'Univers et la réconcilier avec Dieu. Homme juste et sans tache, rempli de l'Esprit de Dieu comme l'était Adam avant sa déchéance, Jésus sorti plus que victorieux de l'épreuve exigée pour le rachat car il resta fidèle et intègre jusque dans la mort, et quelle mort ! La mort infamante sur la croix. Cette victoire réhabilita donc la créature humaine, démontra la félonie de l'accusateur, et prouva la justice de Dieu. Dès lors la cause était entendue.  Satan et ses complices étaient condamnés sans recours (Luc 10:8). Une longue période d'attente et de préparation s'achevait, et le monde allait entrer sans plus tarder dans l'ère des accomplissements, la nôtre, la dernière de son Histoire.

En effet les conséquences de la victoire du Fils de l'Homme furent immédiates. Les plus sensationnelles furent assurément en l'an 74 de notre ère, la Première Résurrection d'entre les morts, suivie de la Rédemption des vivants.

Ces deux événements prodigieux avaient été annoncés au 6e siècle avant notre ère par le prophète Daniel : chapitre 12 du livre de Daniel. Les révélations de ce prophète ont pu être précisées dans ce qui suit grâce aux révélations des apôtres Jean et Paul.

Première Résurrection d'entre les morts.

Une première résurrection d'entre les morts, celle des justes des temps passés, sera mise en route 1290 jours après la destruction du Temple de Jérusalem  dit précisément* le 12ème chapitre du livre de Daniel. Or, le Temple fut incendié par les légions romaines le 9 ab de l'an 70, c'est-à-dire en juillet. La première résurrection eut donc lieu en l'an 74.

* Les 2 nombres du livre de Daniel 12 sont les 2 seuls nombres de la Bible n’ayant aucune valeur symbolique : 1290 et 1335 jours. Les T de J se trompent quand ils disent que 1000 ans est un nombre précis. Il n’est pas plus exact que dans « mille feuilles », Millepattes, je te fais mille baisers, etc.

Rédemption des vivants.

Après cette première résurrection, certains hommes et certaines femmes ne connaîtront plus la mort de leur être conscient. Lorsqu'ils parviendront au terme de leur vie terrestre, ils n'attendront plus dans l'inconscience une résurrection incertaine mais revêtiront à l'instant même, en un instant, en un clin d'oeil dit l'apôtre Paul, le corps glorieux et incorruptible des ressuscites. (Daniel 12 : 12 et I Corinthiens 15 : 51). Précisons que seule la personnalité consciente, pensante et agissante de l'indivi­du est ressuscitée, et non pas ses caractères purement physiques.

Un ressuscité serait donc reconnu de ses proches grâce à ses propos, à ses expressions, à sa manière de parler et d'agir, à ses habitudes, à ses manies, bref, à sa personnalité et non à son apparence corporelle. Précisons également que la rédemption des vivants ne concerne que les élus du Christ, c'est-à-dire le reste de la postérité de la Femme symbolique de la Genèse. Ce sont ceux, rappelons-le qui obéissent aux ordres de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus. Ces élus sont sélectionnés depuis 19 siècles et leur nombre continuera à s'accroître jusqu'à la fin de ce monde. Ils sont encore désignés dans l'Écriture par les appellations suivantes :

 1)   Jérusalem  nouvelle,  parce qu'ils constituent en quelque sorte la capitale du futur royaume de Dieu dont je parlerai dans un instant.

2) Épouse mystique du Christ parce qu'ils partagent le pouvoir et les prérogatives royales du Christ glorifié comme l'épouse partage avec l'époux, les biens de la communauté.

3) Corps du Christ parce qu'ils ont avec Christ une même volonté, Christ et ses élus sont animés par le même esprit qui est l'esprit de Dieu. Par leur union et l'unanimité de leur accord, ils constituent une force irrésistible de dimension cosmique.

Christ est à l'époque actuelle, le seul chemin qui mène à Dieu et il n'y en a pas eu d'autre pendant toute l'ère chrétienne. Cela veut dire que ceux qui ne connurent pas Christ devront rester dans l'inconscience du néant jusqu'à la fin de ce monde. Ils seront jugés au jour du jugement dernier, ou jugement des morts. Ils seront alors rappelés à la vie si toutefois leur nom n'a pas été effacé du Livre de Vie. Ce sera la seconde résurrection d'entre les morts. A la fin de ce jour du Jugement dont la durée n'est pas révélée, le Royaume de Dieu ayant atteint la plénitude sera complet.

Enfin, il faut savoir que le peuple juif jouera à nou­veau un rôle bénéfique et décisif dans cette procédure de salut, mais nous reviendrons le moment venu sur cette importante question.

DEUXIÈME ÉPOQUE

De l'an 30 à l'an 70 : l'époque apostolique

Fin des temps judaïques.

Avant que ne s'accomplissent les événements prodigieux jadis annoncés par le prophète Daniel, la Bonne Nouvelle du Royaume devait être proclamée dans tout le monde habité, comme on appelait alors le monde romain, afin de servir de témoignage aux nations. Cette bonne nouvelle fut publiée au cours de la période que nous appelons l'époque apostolique mais, que les disciples de ce temps-là appelaient le temps de la fin. C'est une période d'une quarantaine d'années qui va de l'an 30, date présumée de la mort et de la résurrection de Jésus, à l'an 70 qui vit la chute de Jérusalem et la fin de l'existence nationale juive. Les événements qui marquèrent ces derniers jours de l'ère judaïque avaient été annoncés par Jésus avant sa mort. Vous en trouverez la relation dans les évangiles, en particulier au chapitre 24 de l'évangile selon Matthieu.

En voici le résumé pour l'essentiel. Les disciples savaient que leur maître les quitterait un jour —jour de l'ascension — afin de rencon­trer son Père dans les demeures célestes. Puis il reviendrait à la tête de ses anges (créatures extra-terrestres) investi de l'autorité royale afin d'instaurer son règne glorieux. Les disciples demandent au maître à quels signes ils pourront reconnaître son retour et distinguer sa présence. Jésus satisfait à leurs désirs. Il leur révèle que des jours d'angoisse et de douleur précéderont son retour. Une terrible persécution s'abattra sur la jeune chrétienté. Lorsque la bonne nouvelle aura été proclamée dans tout l'Empire, alors viendra la fin. Jérusalem investie par les armées tombera et le Temple sera détruit. Parce qu'il n'aura pas voulu écouter la voix de ses prophètes, mais aura partagé les erreurs de ses chefs religieux et de ses prêtres, le peuple juif tombera sous le tranchant de l'épée. Les survivants seront dispersés parmi les nations. Ce sera une époque de détresse telle qu'il n'y en aura pas eue de semblable depuis que les nations existent, et, il n'y en aura jamais plus de pareille à l'avenir (Matthieu 24 : 21). Cette dernière promesse est d'une importance capitale pour les hommes de notre siècle. Elle implique en effet :


1)   que la nation juive serait un jour reconstituée. Elle le fut effectivement le 15 mai 1948, date officielle de la renaissance de l'état juif.

2) que Jérusalem reconquise ne connaîtrait jamais plus les horreurs des années 70. Qu'ils en soient conscients ou non, ceux qui aujourd'hui s'efforcent d'annuler la parole de Jésus sont par la force des choses des anti-Christ avec la terrifiante  signification  que le mot possède.  Leur entreprise est vouée à l'échec.

Aussitôt après les jours de détresse des années 70, le fils de l'Homme reviendra établir sa domination sur la Terre afin d'y exercer ses jugements. Les évènements se déroulèrent comme Jésus l'avait prophétisé. En l'an 64, la terrible persécution de Néron, l'homme du péché, le fils de la perdition comme l'appela l'apôtre Paul, (2ème épître aux Thessaloniciens, chapitre 2) décima la communauté romaine. En 67, le peuple juif se souleva contre le joug de Rome.     La répression fut atroce. La chute de Jérusalem en 70 marqua la fin de la nation juive pour 19 siècles. Pendant ces 19 siècles, le salut fut offert aux gens des nations. Ce fut le temps des nations qui est arrivé aujourd'hui à expiration comme nous le verrons plus loin.

La période apostolique, bien que de courte durée, fut décisive pour les destinées du christianisme. En effet, à la mort de Jésus, la communauté chrétienne n'était qu'une obscure secte juive comme il en existait beaucoup en ce temps-là. Son fondateur avait péri, condamné à une peine infamante. Le mouvement décapité était apparemment appelé à disparaître. Certes, la nouvelle exaltante de la résurrection de Jésus avait bien couru, mais cette nouvelle était trop surprenante pour ne pas être contestée, et elle le fut assurément. 

Evénement purement local, ne touchant qu'une poignée de témoins sans audience et sans moyens, la seule résurrection du Fils de l'Homme était incapable de bouleverser la marche de l'Histoire. Cependant voici qu'en un temps record et dans des conditions qui ne pouvaient être pires, l'humble secte juive bouleversant les habitudes acquises, et bousculant les idées reçues, prend les dimensions d'une religion universelle. En quelques décennies, le Dieu d'Israël brise les frontières et part à la conquête du monde. Devant ce phénomène on est en droit d'affirmer qu'une dynamique irrésistible a brusquement surgi, qui fut capable de bousculer les données naturelles et de modifier le cours normal de l'Histoire. Sinon la croissance explosive du christianisme resterait inexplicable. Mais le phénomène à première vue incompréhensible, s'éclaire et s'explique quand on connaît l'action puissante de l'Esprit de Dieu qui, en ce temps-là, œuvrait dans le monde de l'Empire. 

C'est lui qui balaie les doutes, emporte les adhésions, rallie les suffrages et de toute pièce crée pour Dieu un Israël nouveau formé de juifs et de païens convertis. Des hommes et des femmes de condition souvent modeste abandonnent famille et biens, et s'en vont sur les routes de l'Empire proclamer la Bonne Nouvelle. L'Esprit en fait des éléments de choc qui partent à l'assaut d'un mon­de dur et hostile. Ces hommes et ces femmes poussés par une force irrésistible se lancent dans une entreprise folle, affrontent sans crainte les périls, renversent les obstacles et souvent y laissent leur vie. Nous pouvons affirmer que la cause déterminante de l'ascension fulgurante du chris­tianisme dans des conditions aussi défavorables fut l'ac­tion de l'esprit de Dieu qui arma et lança une poignée de témoins dans une entreprise apparemment vouée à l'échec.

Ces témoins étaient armés pour leur combat car ils bénéficièrent de dons miraculeux accordés pour l'accomplissement de leur mission. L'apôtre Paul énumère ces dons au chapitre 12 de la première épitre aux Corinthiens. Certains d'entre eux étaient particulièrement spectaculaires et faits pour frapper les esprits. Citons par exemple la résurrection miraculeuse opérée par l'apôtre Paul. Mais les plus importants, les dons supérieurs étaient le don de prophétie et le don de connaissance. Le prophète inspiré par l'Esprit reçoit directement d'en-haut, révélation et instructions. C'est par sa bouche que Dieu parle et ordonne. L'enseignant reçoit une intelligence surnaturelle des événements et de l'Écriture. Il explique la parole écrite de Dieu, en dégage le sens secret et porte cette parole dans le monde. Les charismes se raréfièrent lorsque le christianisme se fut bien implanté. Cependant, ils reparurent dans des périodes de crise. Par exemple on observe à nouveau des phénomènes de glossolalie c'est-à-dire de parlers en langues, de nos jours dans les églises de réveil. Au cours de l'époque apostolique, la Bonne Nouvelle du Royaume fut donc annoncée ainsi que Jésus l'avait révélé dans toutes les provinces de l'Empire. On sait qu'elle fut accueillie avec beaucoup plus de ferveur par les gentils — c'est-à-dire les non-juifs — que par les juifs. Israël était bien décidé à ne pas reconnaître le Messie que Dieu lui avait envoyé. Comme le monde islamique aujourd’hui, il voulait un Messie guerrier et conquérant qui débarrasserait la Palestine des païens impies et fonderait un Royaume théocratique sur la Terre. Ce qui augure mal de l’avenir du projet islamiste vis-à-vis d’Israël et de l’Occident qu’ils assimilent aux Croisés Chrétiens.

 

 A la veille du désastre juif, deux peuples se réclamaient donc du même Dieu. D'une part le peuple juif tenant de l'Ancienne Alliance et assujetti aux contraintes d'une loi dépassée, et d'autre part le libre peuple du Christ, champion d'une alliance nouvelle. Le désastre juif tranche le différend car Israël est rayé de la carte des nations. Dieu ne pouvait pas se contredire en laissant se prolonger une époque révolue. En ruinant l'influence juive, l'effondrement de la nation d'Israël eut pour effet de délivrer le christianisme naissant de la tutelle des judéo-chrétiens demeurés attachés à la loi rituelle que l'apôtre Paul avait combattu avec opiniâtreté. Désormais le gentil put se faire chrétien sans se faire juif par la même occasion. Ainsi la nouvelle foi obtint son autonomie et put devenir une religion universelle. L'universalité du salut devint effectivement le signe du Fils de l'Homme.

A la fin de l'époque apostolique, le recrutement chrétien s'opère presque exclusivement chez les païens. Tandis que le peuple juif s'enfonce dans son refus, le Dieu d'Israël part donc à la conquête du monde afin que s'accomplissent les prophéties antiques : «Beaucoup de nations s'attacheront à YHWH en ce temps-là et deviendront son peuple» Zacharie 2 : 11.

En conclusion nous devons retenir que les événements de 70 furent les signes visibles qui annonçaient au monde la fin de l'alliance mosaïque. Au temps d'Israël désormais accompli succédait le temps des nations auquel nous avons fait allusion tout à l'heure. Le peuple juif, seul peuple revêtu jusqu'alors de la pourpre royale et du lin fin de la justice mourait à sa condition de riche devant Dieu alors que Lazare, ce qui signifie «Dieu a secouru» c'est-à-dire le païen converti mourait à sa condition de  pauvre et d'infirme spirituel pour entrer dans le giron d'Abraham, le père des croyants (parabole de Lazare -Luc 16 : 19-31). Cependant ce serait une erreur grossière, peu chrétienne et dangereuse de croire que le peuple juif a été rejeté par Dieu. En effet, tous étant pécheurs, les gens des nations comme les juifs, la justice de Dieu exigeait que si miséricorde était faite aux païens, elle fut faite aussi aux juifs car les mérites des uns n'étaient pas supérieurs aux mérites des autres. (Romains 11 :30-32). Ajourné pour inaptitude mentale, le peuple juif ne fut pas rejeté mais il perdit sa primauté. Ne reconnaissant pas le Messie, comment aurait-il pu en effet partager sa royauté ? Lorsque le nombre des élus du Christ, la Jérusalem Céleste sera complet, alors le temps des nations sera révolu. La mise à l'écart du peuple juif sera devenue sans objet. Et ce peuple sera réintégré dans la grâce de Dieu. Nous verrons plus loin que le signe qui devait annoncer la fin du temps des nations et la réintégration d'Israël est apparu en 1967. Le temps des nations ouvert en l'an 70 a duré 19 siècles.

Au cours de l'époque apostolique, en tant qu'instru­ment de la volonté divine, le peuple juif joua un rôle capi­tal pour le salut de l'humanité puisqu'il donna naissance au Royaume de Dieu. A la fin des temps, lorsque les hom­mes dans leur marche suicidaire auront consommé leur ruine, ce peuple jouera à nouveau à un rôle primordial dans le processus du salut ainsi que nous le verrons à la fin de cet exposé. Mais aujourd'hui, à son insu et à l'insu d'un monde aveugle, il est l'instrument choisi par Dieu pour mettre un terme aux agissements criminels des nations. Tout cela sera précisé le moment venu. Ces remarques ont simplement pour but de vous expli­quer dès maintenant afin que vous n'en soyez pas surpris pourquoi ce petit peuple occupe une place aussi importante dans notre récit, c'est-à-dire dans l'histoire prophétique.

TROISIEME ÉPOQUE

De l'an 70 à l'an 313. Le Jour de la Colère.
 

Dès l'époque apostolique, le christianisme naissant se heurta à l'hostilité de nombreux ennemis tant chez les juifs qui n'admettaient pas que fut porté atteinte à la Loi de Moïse, que chez les païens qui voyaient chez les chrétiens les ennemis du genre humain. Alors la colère de Dieu s'abattit sur les hommes. Malheur aux persécuteurs car ils furent exterminés, eux et leurs complices en ce Jour de la Colère que les prophètes des temps anciens avaient maintes fois annoncé : «Le Jour de YHWH arrive ; Jour farouche, Jour de ressentiment et d'ardente fureur. Il réduira la Terre en désert et en exterminera les pécheurs. Les étoiles et les astres des deux perdront leur clarté, le Soleil s'obscurcira en se levant et la lune ne donnera plus de lumière. J'ébranlerai les deux et je ferai trembler la Terre sur ses assises.» Isaïe 13 : 9-13. 

Lorsqu'il est question dans la Bible de la mort des pécheurs, de l'extermination des persécuteurs, il ne s'agit jamais de la mort physique car, comme Christ mourut, tous aussi nous devons mourir. Il s'agit toujours et uniquement de la mort définitive, irrémédiable, sans recours et sans appel qui est la mort de l'âme : «L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra» Ézéchiel 18 : 4. Le nom du fauteur d'iniquité est effacé du Livre de Vie. Entendez par là que sa formule génétique est détruite, ce qui anéantit à jamais toute possibilité de résurrection. Car tous nous possédons inscrite en code dans nos gènes, notre propre formule dont la connaissance conditionne la reconstruction de notre personnalité consciente pensante et agissante lorsqu'elle vient à être détruite. Le Jour de la Colère dura tant que durèrent les persécutions de Rome c'est-à-dire jusqu'au début du IVe siècle. Ce jour terrible fut inauguré par le jugement de la maison d'Israël.

La disgrâce divine frappa les juifs qui s'opposaient à la libération spirituelle de leurs frères. Rappelons que la chute de Jérusalem, la destruction du Temple, les massacres et la déportation mirent fin à l'existence de la nation juive pour 19 siècles. Israël peuple livré à la merci des nations, servant un Dieu absent, put comprendre qu'il entrait dans une ère de déréliction. Après le jugement d'Israël vint le jugement des nations. L'apôtre Jean prophétisa vers l'an 69 la fin de la suprématie de Rome et la désagrégation de son Empire. En ce Jour de la Colère, des populations entières furent vouées à l'extermination. Comme le prophète Isaïe l'avait dit, la Terre devint comme un désert peuplé de morts en sursis hantée par des spectres sans âme par des larves sans espoir de survie. L'Écriture nous enseigne que si Dieu est rempli de mansuétude pour les siens, il est sans pitié pour ses ennemis. Cette impitoyable rigueur apparaît non seulement tout au long du dernier livre de la Bible, mais aussi à travers tout l'Ancien Testament.

Qu'on ne s'y trompe pas, il n'y a pas de contradiction entre le Dieu barbare que certains croient voir dans l'Ancien Testament et le Dieu miséricordieux de Jésus. C'est bien le même Dieu. Tant que durèrent les persécutions, Jérusalem nouvelle demeura cité interdite aux païens. Apocalypse 11:2. Après quoi la malédiction divine fut levée : Apocalypse 22 : 3. En l'an 73, après la grande détresse d'Israël, Christ victorieux, élevé au-dessus de tous les princes et de tous les puissants de l'Univers habité, fut investi dans les lieux célestes de la toute puissance royale, reçu l'hommage d'allégeance des dignitaires du trône, et Dieu remit entre ses mains les destinées du monde. Cette investiture est décrite aux chapitres 5 et 6 de l'Apocalypse de Jean. Peu après cet événement mémorable qui ébranla les cieux et changea le destin de l'humanité, Christ, souverain et juge, revint visiter la Terre : Matthieu chapitre 25. Son absence avait duré 43 ans si l'on admet que l'Ascension eut bien lieu en l'an 30. A ses disciples qui s'étaient inquiétés de la durée de son absence, Jésus avait fait d'intéressantes confidences : - «Je vous le dis en vérité, vous n'aurez pas le temps d'achever la tournée des villes d'Israël que déjà je serai de retour». (Evangile de Matthieu 10 : 23 ) «II avait révélé à ses fidèles que leur génération ne serait pas éteinte lors de son retour». (Matthieu 24 : 34) et (Nombres 32 : 13). «Il avait même précisé que Jean, son disciple préféré serait encore de ce monde lorsqu'il revien­drait fonder son Royaume». Évangile de Jean 21 : 23.

Aussi n'y avait-il aucun doute dans l'esprit des chrétiens de l'époque apostolique : le retour de Jésus était proche sinon imminent. Le Nouveau Testament atteste l'attente d'un retour qui ne saurait tarder. La date exacte n'en était pas connue, pas plus qu'elle ne l'est aujourd'hui. Cependant une lecture attentive des textes nous permet de la fixer entre la fin de l'année 73 et le début de l'année 74. Il faut bien comprendre que le Christ n'est pas venu régner sur la Terre à la manière d'un quelconque chef d'état dont vous pouvez voir l'image sur votre écran de télévision ou lire le nom dans votre journal. Une telle idée serait absurde. Christ est revenu afin de juger les vivants, choisir et rassembler ses élus, infléchir et orienter la marche de l'Histoire dans le sens favorable à l'accroissement du Royaume. Son règne fut loin d'être un règne de paix car les nations qui s'opposèrent à ses desseins furent mises en pièces, fracassées comme des vases de terre : Apocalypse 2 : 27. Élevé à la seigneurie universelle, Christ s'est établi en compagnie de ses anges, aux frontières de la Terre, aux confins de la planète : Matthieu 24 : 33. Ce retour pourtant clairement visible par ses effets (universalité du salut) ne fut cependant perçu que par une minorité dont les évangélistes ont comparé la clairvoyance à l'acuité visuelle des oiseaux de proie (Matthieu 24 : 28). De même aujourd'hui, la plupart des gens sont encore inconscients de la présence du Christ et attendent son retour. Ils ont simplement 19 siècles de retard sur l'événement. Bien que clairement annoncée, cette présence inapparente du Seigneur n'a été semble-t-il que très rarement décelée. A cet égard, les hommes semblent frappés de stupeur. Il fallait sans doute qu'il en soit ainsi. Beaucoup ne se doutent pas qu'ils sont pesés, observés, jugés à leur insu par des intelligences supérieures aux intelligences humaines. Nous devons admettre que Christ dispose de moyens qui surclassent les techniques que la science moderne met à la disposition des hommes.

Nous savons déjà que c'est en l'an 74 donc peu après le retour du Seigneur qu'eut lieu la Première Résurrection d'entre les morts. «Le Seigneur Lui-même au signal donné par l'archange et par la trompette de Dieu descendra au ciel et les morts en Christ se lèveront premièrement. » C'était là ce que l'apôtre Paul révéla à ses contemporains dans la première épitre aux Thessaloniciens et ce fut l'accomplis­sement de la prophétie de Daniel dont nous avons déjà longuement parlé. Furent bénéficiaires de ce prodige, deux catégories d'hommes et de femmes. Premièrement les élus du Christ morts avant le retour de leur maître. Ceux-là fu­rent trouvés irrépréhensibles aux yeux de Dieu, car leur faute avait été effacée par le sang de Jésus. Ensuite les justes des temps anciens.

Ces hommes et ces femmes qui moururent avant le rachat de l'humanité par le sang du Christ eurent leur faute pardonnée mais non effacée. La honte et l'opprobre resteront attachés à leurs manque­ments. Par exemple la Bible nous apprend que le roi David qui convoitait Bath-Schéba la femme de son serviteur Urie, chargea intentionnellement ce dernier d'une mission dan­gereuse où il trouva la mort. Cette grave faute fut pardonnée, mais elle souillera à jamais son auteur. Quant à ceux qui accumulèrent les iniquités sur Terre, nous savons déjà qu'ils n'accédèrent pas à la Résurrection. Ce fut ce juge­ment appelé jugement du dernier jour qui mit fin à l'ère judaïque et introduisit l'ère chrétienne ou ère messianique. Il est présenté par l'apôtre Jean dans l'Apocalypse comme un désastre pour le plus grand nombre car du fait des persé­cutions, innombrables étaient les païens dont le nom avait été effacé du Livre de Vie. Matthieu 25 :41, Apocalypse : 6e et 7e trompette du Jugement.

Cependant tout a une fin. Rome perdit sa suprématie à la fin du 3ème  siècle. Ce fut bientôt la fin des persécutions et la fin de la colère. En l'an 313, l'Édit de Milan accordait aux chrétiens la liberté de culte. La malédiction divine fut enfin levée.

QUATRIEME ÉPOQUE.

Du quatrième au 19ème siècle.

Le règne messianique.

A la fin du IIle siècle, Rome n'est plus la maîtresse du monde. Elle a perdu sa suprématie. Au règne de Rome, instrument de la puissance de Satan, succède le règne de Christ et de ses élus ressuscites. Voilà donc le chef des anges rebelles neutralisé. Il restera dans l'incapa­cité de fourvoyer les nations pendant les 1.000 ans symboliques du règne du Christ. Dans l'Apocalypse, l'apôtre Jean présente l'humanité issue de la résurrection comme l'épouse spirituelle du Christ et aussi comme une cité sainte, la Jérusalem Nouvelle, antithèse de Rome qui était la cité de Satan : Apocalypse : 21. Il nous montre Jérusalem Nouvelle descendant sur Terre afin d'entrer dans son règne selon la promesse de Jésus : «Celui qui vaincra je le ferai asseoir avec moi sur mon trône. De même moi j'ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur Son trône.» Apocalypse 3:21. Jérusalem Nouvelle, l'épouse mystique de Christ régnera sans partage sur la Terre jusqu'au jour où Satan à la fin du règne messianique se déchaînera de nouveau et pour leur perte parviendra à subjuguer les nations. Jérusalem Nouvelle dit l'apôtre Jean est la demeure de Dieu. Cela veut dire que l'humanité nouvelle est remplie de l'Esprit de Dieu. L'homme nouveau est théophore, c'est-à-dire porteur de l'Esprit.

Sous l'ancienne alliance, le lieu Très Saint du Temple de Jérusalem était considéré par les juifs comme le lieu de la Présence divine. Dieu, présent dans le sanctuaire habitait donc au milieu des enfants d'Israël. En réalité cette présence divine n'était que symbolique car Dieu n'habite pas une demeure faite de la main des hommes. «Le ciel est son trône», dit le prophète Isaïe, «et la Terre est son marchepied». Le lieu Très Saint du Temple de Jérusalem n'était qu'une image préfigurant la vraie demeure de Dieu qui est la personne du Christ et celle de ses élus. Donc lorsque Jérusalem Nouvelle descendit sur la Terre, c'est comme si Dieu Lui-même venait habiter au milieu des hommes. Dans les derniers chapitres de l'Apocalypse, l'apôtre Jean nous montre la Cité Sainte, Jérusalem Nouvelle descendue sur la Terre. Elle est à l'œuvre dans le monde afin de rassembler pour Dieu un peuple royal qui régnera aux siècles des siècles : Apocalypse 22 : 5. Par la puissance de l'Esprit, Jérusalem Nouvelle a le pouvoir d'entrer en rapport avec la conscience des hommes afin de les amener à Elle : «L'Esprit et l'Épouse disent : Viens ! » Apocalypse 22 : 17. Cet appel est discret, ostensible ou manifeste comme il plaît à l'Esprit de choisir. Il est insinuant, patient, progressif, pressant ou brutal car l'Esprit travaille comme II veut. L'appelé est invité à répondre à l'appel de l'Esprit : «Que celui qui entend dise : Viens !». Mais il demeure libre de sa décision car il peut accepter ou refuser la grâce offerte. Refuser la grâce sciemment, en pleine connaissance, ce serait pécher contre l'Esprit de Dieu. Ce fut le péché de Satan. Il est sans rémission : 1èreépitre de Jean 5 : 16. Cet appel de l'Esprit est sélectif, il n'est perçu que si l'appelé est en accord spirituel avec l'appelant. Il demeure inopérant lorsque l'appelé est en disharmonie avec l'Esprit. Celui qui répond à l'appel de l'Esprit est conduit dans le chemin de la foi, et celui qui demeure fidèle est conduit par l'Esprit dans la voie de la Justice (Ephésiens 1 : 4). C'est ainsi que Jérusalem Nouvelle appela et reçut en son sein des hommes et des femmes de bonne volonté qui, tant que dura son règne vinrent grossir ses rangs. Ses portes ne se fermèrent point le jour dit l'apôtre Jean, et il n'y eut point de nuit (Apocalypse 21 : 25).

De nombreuses nations marchèrent à sa lumière afin que fussent accomplies d'antiques prophéties : «Dans la suite des temps prophétisa jadis Esaïe, la montagne où sera bâtie la demeure de Dieu, c'est-à-dire Jérusalem Nouvelle, se dressera au-dessus de toutes les montagnes. Elle dominera tous les sommets, et les nations s'y rendront en foule» Isaïe chapitre 2, verset 2. Les 1000 ans symboliques du règne messianique sont aujourd'hui arrivés à expiration. Ce fut une ère de grande prospérité spirituelle au cours de laquelle la Cité Sainte s'accrut considérablement. Mais en revanche le règne des ressuscites fut impitoyable à l'égard des ennemis du Royaume, car le seul moyen de créer un monde juste, pacifique et harmonieux était d'en retrancher les trublions : «II n'y aura pas d'assassins, d'escrocs, de prévaricateurs, de magouilleurs, d'exploiteurs, de corrompus, de menteurs dans la Jérusalem Nouvelle» Apocalypse 21:8 - 2:15. Le règne messianique ne fut pas, répétons-le, un règne de paix. Les nations qui résistèrent à Dieu et à Son Messie furent brisées, taillées en pièces comme Jésus l'avait annoncé : «A celui qui vaincra et me restera fidèle jusqu'au bout, je donnerai autorité sur les nations. Il les mènera avec une poigne de fer et les fracassera comme on fracasse des pots de terre ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père.» Apocalypse 2 : 26 et 27.

CINQUIEME ÉPOQUE

Vingtième siècle. Les derniers jours de l'ère chrétienne.

Le règne messianique est aujourd'hui terminé. Satan déchaîné occupe à nouveau la scène du monde comme aux premiers siècles de l'ère chrétienne.

Une fois de plus il exerce son emprise mentale sur les hommes et sur les nations. L'Esprit de Dieu n'est plus seul à l'œuvre dans le monde. On observe un clivage dans les masses humaines. Il traduit les luttes d'influence des forces antagonistes qui les sollicitent. C'est pourquoi ce siècle présente des contrastes aussi marqués. D'une part, il dépasse en horreur les âges révolus : guerres mondiales sans commune mesure avec les guerres passées, camps d'extermination, Holo­causte du peuple juif, génocides, goulags, persécutions religieuses, prises d'otages, internements arbitraires, etc... Jamais les hommes n'ont à ce point pris conscience de la monstruosité des crimes qu'ils commettent et des tortures qu'ils infligent. La violence gagne peu à peu les couches profondes de la population : l'accroissement du banditisme, la banalisation de l'avortement, j’ajouterai le mariage des homosexuels, l'extension du terrorisme sont les signes de l'immense désordre moral d'une société impuissante à réprimer le crime. Mais en revanche il n'y eut sans doute jamais autant de preuves d'abnégation, de dévouement et de générosité à travers le monde. Quant à la véritable église du Christ, elle reste ce qu'elle a toujours été : une communauté dispersée et minoritaire composée d'hommes et de femmes impavides dans leur foi.

 De toutes les infamies qui déshonorent ce siècle, je ferai une place spéciale à l'Holocauste du peuple juif au cours de la Seconde Guerre Mondiale, non parce qu'il atteignit les sommets de l'infamie, mais plutôt en raison de ses implications religieuses et de ses conséquences cosmiques. Comparer l'extermination des juifs d'Europe aux massacres par les nazis des prétendus associaux, des polonais, des résistants, des communistes, serait ignorer le caractère spécifique d'une entreprise satanique qui voulut effacer jusqu’au souvenir du peuple qui fit connaître Dieu au monde. 

L'Holocauste fut une ignominie singulière distincte des autres crimes nazis parce qu'il s'inscrivit dans le cadre d'une mystique et d'une liturgie blasphématoire. Il fut un monstrueux sacrifice offert aux puissances immondes de l'abîme. Six millions d'hommes, de femmes et d'enfants, simplement parce qu'ils étaient juifs, furent torturés et immolés afin de consacrer l'alliance du dieu Satan avec une race prétendue supérieure. La défaite hitlérienne arrêta provisoirement l'œuvre de mort. S'il existe une logique, et elle existe, dans l'action du Prince de ce monde, les nazis se devaient d'avoir des héritiers spirituels qui repren­draient à leur compte l'œuvre commencée. Or ces héritiers existent bel et bien. Ils méditent de détruire Israël, de piller et d'anéantir son peuple. Ce peuple qui a survécu à des massacres millénaires, habite maintenant les montagnes longtemps désertes d'Israël - Ezékiel 38 -. Par ses efforts, une terre ruinée, inculte, insalubre, est devenue une terre convoitée où selon l'expression biblique coulent le lait et le miel. Dieu a donné pour toujours cette terre aux enfants d'Israël. Par droit imprescriptible elle est leur héritage inaliénable quelles qu'aient pu être les disgrâces qu'ils ont encouru dans le passé. (Ezéchiel 39 : 28). Les peuples qui se réclament de la Bible (Genèse 15 : 18 à 21, Exode 32 :13, etc...) ou du Coran : dans la traduction française sourates 5 : 24, 17 : 106, 18 : 26, ne sauraient sans forfaiture contester la légitimité des droits d'Israël car se faisant ils renieraient la souveraineté du Dieu qu'ils prétendent servir.

Le mouvement qui a ramené les juifs dans leur patrie fut annoncé il y a des millénaires ; il a été voulu par Dieu, il appartient à Son dessein et à Son mystère. Cette promesse faite par Dieu à Israël fut maintes fois renouvelée, elle est universellement connue. Soyons logique : si les nations affectent de l'ignorer c'est parce que Dieu n'est trop souvent dans leur religion qu'un figurant théorique lorsqu'il ne sert pas d'alibi à leurs méfaits. Or, Dieu assigna jadis à Israël un rendez-vous pour la fin des temps. Il était écrit qu'après bien des jours, ce peuple revenu d'exil serait l'instrument de la ruine des nations. Ce rendez-vous explique ce que le matérialisme historique n'a jamais su expliquer : la permanence d'Israël à travers les siècles. Ce petit peuple vaincu, dispersé, méprisé, avili, persécuté se devait de survivre afin d'être présent à l'heure du rendez-vous. Le différend qui dresse aujourd'hui Ismaël contre Israël, est alimenté par le fanatisme aveugle de l'Islam, par les complexes et le racisme du tiers-monde, par la démission de l'Occident.

Nous voyons aujourd'hui Satan rassembler ses troupes afin d'anéantir Israël avec la collusion des nations. C'est pourquoi l'Écriture nous met en garde contre la campagne d'intoxication qui déferle sur le monde afin de le rendre complice d'un nouvel holocauste : Apocalypse 20 : 8. Finalement, une multitude télécommandée par Satan submergera Israël. Elle sera dit la Bible nombreuse comme le sable de la mer. Comme en 70, Jérusalem sera investie par les armées, mais cette fois-ci, le temps des nations a pris fin et Israël a été rétabli dans la grâce de Dieu. Par un juste retour des choses, la «multitude de Gog» est dévorée par le feu du ciel : Apocalypse 20 : 9. Ce feu de la colère de Dieu n'est pas seulement le symbole de la destruction physique, il est également le symbole apocalyptique de la mort de l'âme, de l'anéantissement définitif.

Malheur donc à ceux qui par choix politique, par intérêt personnel, par fanatisme, par veulerie rêvent d'un nouvel Holocauste. Malheur à ces saints hommes qui excitent la haine meurtrière de leur peuple. Ils prétendent servir Dieu, mais ils sont de la mosquée de Satan. Malheur aussi à ceux qui par leurs propos et leurs écrits se font les artisans du matraquage de l'opinion dénoncé par l'Écriture. La forfaiture des nations consommera leur perte car elle entraînera l'exécution de la sentence de mort qui, à l'aube du christianisme fut prononcée contre elles. Le monde d'à présent est voué à la destruction. Il disparaîtra dans un déluge de feu : Apocalypse 21 :1 et deuxième épitre de Pierre, chapitre 3. On se rappelle en effet que dans les premiers siècles de notre ère, le pouvoir romain asservi à l'influence occulte de Satan, avait livré combat au peuple chrétien. La persécution bien que coupée d'accalmies était devenue rapidement systématique et s'était étendue à toutes les provinces de l'Empire. Au premier siècle de l'ère chrétienne, l'apôtre Jean avait dressé un tableau prophétique de cette sombre période et annoncé la victoire finale de la chrétienté : Apocalypse chapitres 13 à 19. Avant lui, au 6e siècle avant Jésus-Christ, le prophète Daniel avait révélé qu'après la déchéance de Rome et la ruine de son Empire, les jours des nations seraient comptés. Elles obtiendraient une prolongation de vie à titre précaire et révocable : Daniel 2 : 44 et 7 : 12. Ce sursis était motivé par la volonté de Dieu d'attendre que le Royaume atteignit la plénitude. La survie provisoire d'un monde corrompu était un mal nécessaire car la sélection d'une humanité intègre et fidèle était à ce prix. Jésus lui-même lorsqu'il avait annoncé à ses disciples la ruine future de Jérusalem et la destruction du Temple, leur avait fait connaître le signe qui le jour venu annoncerait la fin du sursis accordé aux nations : «Jérusalem resterait foulée aux pieds des nations jusqu'au jour où le temps de salut qui leur était accordé prendrait fin». Evangile de Luc 21 : 25. Or ce signe apparut en 1967 lorsque la Cité du roi David profanée pendant 19 siècles fut enfin libérée de la domination étrangère. Quel temps s'écoulera-t-il entre le préavis et l'événement ? Nous n'en savons rien. L'Écriture est muette sur ce point et c'est assurément préférable. L'ignorance évite sans doute de dramatiser une attente génératrice de panique comme cela s'est déjà produit dans les siècles passés. Bornons-nous à remarquer que cette fin de siècle est une époque de transition comme le fut l'époque apostolique. Celle-ci acheva la moisson de l'âge judaïque : Matthieu 9 : 37 et proclama l'établissement d'un ordre nouveau. De même la présente époque achève la moisson de l'ère chrétienne et annonce la gloire des siècles à venir. Quelle sera la nature du feu qui consumera la planète faisant d'elle un astre mort ? Cette question demeure également sans réponse.

Quoi qu'il en soit, la fin du monde d'à présent sera la conséquence logique d'un conflit qui, avec ce que cela comporte d'odieux et d'absurde est en fait la guerre des nations contre Dieu.

SIXIEME EPOQUE

Parachèvement du Royaume.

Au chapitre 20 de l'Apocalypse, l'apôtre Jean nous annonce coup sur coup :

- l'anéantissement des forces de Satan parties à l'assaut de Jérusalem

- celui de Satan et des anges rebelles

- la fin de ce monde.

J'ai signalé que les textes ne permettaient pas de savoir si ces événements seraient simultanés ou successifs. Quoi qu'il en soit, lorsqu'ils seront accomplis, alors viendra la seconde résurrection d'entre les morts. Les justes d'Israël seront rappelés à la vie à cause de la prédilection de Dieu pour ce peuple et en vertu des promesses faites jadis à leurs pères. Cette résurrection des justes d'Israël sera une bénédiction pour tous les peuples car par voie de conséquence, elle entraînera celle des gens des nations qui pratiquèrent la justice sans avoir connu Christ : Romains 11 : 15. Quant à ceux qui au cours de leur vie terrestre se révélèrent impropres à entrer dans le Royaume, ils resteront éternellement dans l'inconscience de la mort. Ainsi, pour la. seconde fois dans l'histoire du monde, le peuple juif sera entre les mains de Dieu l'instrument du salut des hommes. Cette constatation arracha à l'apôtre Paul ce cri d'admiration : «Ô profondeur de la richesse,' de la sagesse et de la science de Dieu ! que ses décrets sont insondables, et ses voies impénétrables !» Romains 11 : 33.

SEPTIEME ÉPOQUE

Les siècles à venir.

A la suite du cataclysme qui la dévasta, la Terre est devenue un astre mort, stérile, calciné, sans atmosphère. Ses habitants ont disparu dans un déluge de feu. A ce monde anéanti a succédé un monde renouvelé. Une humanité nouvelle habite une Terre nouvelle sous des cieux nouveaux (Apocalypse 21 : 1) dans un monde libéré de la servitude de la mort et transformé par la gloire de Dieu : Romains 8 : 18 à 23. Dans ce monde entièrement rénové, les hommes vivent enfin en paix car les fauteurs de troubles ont à jamais disparu. C'est ce qu'avait pressenti le prophète Isaie qui était aussi poète : «De leurs glaives ils forgeront des houes, et de leurs lances ils feront des faucilles. Une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, et l'on enseignera plus l'art de la guerre» Esaïe 2 : 4. A ce moment le Messie de Dieu aura mis tous ses ennemis sous ses pieds : «Le dernier ennemi vaincu aura été la mort» (1ère épitre aux Corinthiens 15 : 25 et 26, Apocalypse 20 : 14, Daniel 2 : 44). Telle est la fin de l'histoire que nous content les prophètes dans la Bible. Jusqu'à ce jour cette histoire s'est révélée véridique. Pourquoi pas la suite !




La plaquette de ce texte déposé à la Bibliothèque Nationale le 2ème trimestre 1985 est à votre disposition à l'adresse email [email protected].